La géographie du Col - Hospice du Petit Saint-Bernard
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La géographie du Col

Géologie

Infos et cartes : Gille de Broucker, géologue.

 

Le col du petit St Bernard se trouve à la croisée de différents horizons géologiques caractéristiques de la géologie alpine :

 

  • côté sud (massif du mont Belvedère), les roches sont des grès et conglomérats à paillettes de Mica, issus de l’érosion d’une très ancienne chaîne de montagne (320 Millions d’années)
  • côté Nord-ouest, le roc de Belleface et la pointe de Lancebranlette sont respectivement des calcaires noirs et calcschistes formés dans des fossés d’effondrement de la mer alpine qui recouvrait le territoire il ya 170 millions d’années.
  • côté Nord-Est, la pointe rousse est une écaille de granit issue d’un micro-continent (appelé Briançonnais) vieille de 267 Millions d’années. Elle est entourée de roches variées (basaltes, gneiss, serpentinite, gabbros…) témoin de l‘ouverture puis de la fermeture d’un petit océan (l’océan valaisan) il ya 80 millions d’années.

 

Cette diversité de roches, tant acides que basiques, induit une belle diversité végétale dans ce secteur de prairies alpines.

Panorama Antoine avec explications

Espaces naturels

À 2200 m d’altitude, le plateau du petit Saint Bernard constitue une zone humide remarquable. Différents facteurs écologiques y contribuent : modelage glaciaire, nature du terrain, origine des roches, présence d’eau (ruisseaux, lacs, tourbières et marais), conditions climatiques.

De ce fait, une grande partie du plateau est classé « Natura 2000 » et protégé. On y trouve des espèces remarquables tel le jonc arctique et la laiche bicolore.

3 lacs remarquables sont situés à quelques minutes de marche du col : le lac Longet, le lac sans fond et le lac Verney.  (voir parcours découverte)

prairies humides, hospice et frontière

Particularité climatique du col

La Haute Tarentaise est sous l’influence d’un climat intra-alpin qui se caractérise par une relative sécheresse de fond de vallée. Cette caractéristique est accentuée par la présence du col du petit St Bernard. En effet, lorsqu’un système de basse pression est présent sur la méditerranée, il génère un effet de foehn : les masses d’air humides arrivent côté italien et se heurtent aux montagnes. L’air se refroidit et s’humidifie, il devient saturé, les précipitations s’accumulent en altitude. En franchissant le col, l’air se précipite vers le bas et se réchauffe. En fond de vallée, « sous le vent » souffle un vent turbulent, sec et chaud, le foehn, appelé aussi « l’oura » ou « le St Bernard » par les habitants de la Tarentaise.

Vie pastorale de part et d’autre de la frontière

Les premières peuplades ceutrones et salasses étaient déjà bergers et le pastoralisme est une très ancienne tradition de part et d’autre du col. L’habitude qui consiste à mener les troupeaux sur l’Alpe en été constitue les temps forts de la vie pastorale. Le mot « alpe » ( ou alp, arp, aup .. ) est issu du langage celtique.

Au fil des temps, de part et d’autre des vallées, l’appropriation des alpages a évolué pour aboutir aux 3 types principaux existants encore aujourd’hui : montagne possédée en commun, montagne communale ou montagne privées.

La vie en alpage est rythmée par les remues, déplacement des hommes et des troupeaux en fonction de la ressource fourragères, qui se fait par étapes du printemps à la fin de l’automne. De la St Jean à la St Michel, hommes et troupeaux se retrouvent dans la « grande montagne » dans les alpages d’altitude.

Une tradition fromagère, à partir du lait d’alpage, existe depuis fort longtemps en Valdigne et en Haute-Tarentaise. Aujourd’hui encore, les habitants de ces vallées valorisent le lait en fabriquant chacun leurs spécialités : la fontine et le beaufort.

Côté cheptel, on trouve les tarines et abondance côté français, pour la fabrication du beaufort, et les rouges et noires de Pie côté italien pour la fontine.

Vaches marines dans les prairies du Col du Petit Saint-Bernard.

La fête des bergers et ses combats de reines

Chaque année, se déroulait fin août sur le col, la fête des bergers. A cette occasion, ont lieu des combats de reines.

Les vaches ont entre elles un comportement spontanément combatif, qui s’exprime au sein des troupeaux. Cela permet de libérer leur agressivité et leur volonté de pouvoir. Petit  à petit, des combats sont mis en place par les éleveurs pour leurs plaisirs. En 1947, après les vicissitudes de la guerre, les valdotains cherchent à valoriser les vielles traditions de la région, qu’ils avaient inhibées pendant la période fasciste et un groupe d’éleveurs organise des premières joutes à Aoste. Les combats se popularisent avec organisation d’éliminatoires dans chaque vallée. Dans chaque catégorie, la gagnante reçoit un beau collier en cuir avec la grosse cloche finement travaillée à la main.

Combat de reines durant la fête des bergers.

Le principe de ces combats est assez simple : la vache qui arrête de combattre a perdu … !

Ces combats ont un réel impact économique, tant pour les propriétaires des vaches, que pour la sélection des races et la valorisation de l’agriculture tournée vers le tourisme et le commerce.

Sports d’hiver

Bien que fermé en hiver, le col est au cœur d’un vaste domaine skiable franco-italien, l’espace San Bernardo : 160 km de pistes avec un panorama exceptionnel sur le massif du Mont-blanc et 2 stations de ski : la Rosière et la Thuile d’Aoste.

Le vent et le terrain ouvert et plat permettent également la pratique du kite-ski et et kite-surf, de plus en plus populaires. Découvrez le kite-ski et le kite-surf !

Station du col du Petit Saint-Bernard.
kite surf en hiver Station San Bernardo Col du Petit Saint Bernard
Col du Petit St Bernard sous la neige